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La femme qui a de pareils défauts ne peut procurer aucun plaisir aux hommes en général, et, en particulier, à celui qu’elle aura pour mari ou qui jouira de ses faveurs.

Celui qui s’approchera d’une telle femme verra son membre, s’il est en érection, redevenir à l’instant mou et flasque, comme s’il n’avait près de lui qu’une bête de somme. Que Dieu très élevé nous préserve d’une femme d’une si détestable nature !

Est aussi méprisable la femme qui rit continuellement avec éclat ; car, comme l’a dit un auteur : « Lorsque tu verras une femme riant beaucoup, aimant le jeu et les plaisanteries, continuellement en course chez les voisins, se mêlant de ce qui ne la regarde pas, fatiguant son mari de plaintes perpétuelles, se liguant avec les autres femmes contre lui, faisant l’importante, acceptant les dons de chacun, sache que cette femme est une putain sans vergogne ! »

Est également méprisable, d’entre les femmes, celle qui a un caractère triste, renfrogné, et qui est prolixe en paroles ; celle qui est légère dans ses relations avec les hommes, ou raisonneuse, ou cancanière et ne sachant pas garder les secrets de son mari, ou d’un naturel méchant. Celle-là, si elle parle, c’est pour mentir ; si elle fait une promesse, c’est pour la violer, et si quelqu’un se confie à elle, elle le trahit ; elle est débauchée, voleuse, criarde, grossière et emportée ; elle est incapable de donner un bon conseil ; elle est constamment occupée des affaires des autres et de ce qu’ils peuvent faire de mal, et toujours à l’affût des nouvelles futiles ; elle aime beaucoup le repos et peu le travail ; elle emploie des paroles malséantes lorsqu’elle s’adresse à des Musulmans, voire même à son mari ; elle a