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ne la tient pas ; qui ne parle que pour mentir et qui dissimule à sa femme toutes les actions, excepté les adultères qu’il commet.

Celui-là ne peut être estimé des femmes, puisqu’il ne peut leur procurer aucun agrément.

On raconte qu’un homme nommé Abbès, dont le membre était extrêmement petit et mince, avait une femme d’une forte corpulence, qu’il ne parvenait pas à satisfaire dans le coït, à tel point qu’elle ne tarda pas à s’en plaindre à ses amies.

Cette femme possédait une fortune considérable, tandis, qu’Abbès était très pauvre, et leurs relations étaient telles que, lorsqu’il manifestait un désir à sa femme, il était certain de voir celle-ci ne pas lui accorder ce qu’il demandait.

Il alla trouver un jour un Sage et lui soumit son cas.

Le Sage lui dit : « Si tu avais un beau membre, tu disposerais de la fortune. Ne sais-tu pas que la religion des femmes est dans leur vulves ? Mais je vais t’enseigner un remède qui te tirera d’embarras.

Abbès s’empressa de composer le remède d’après la recette du Sage et lorsqu’il en eut fait usage, son membre devint gros et long. Quand sa femme le vit dans cet état, elles s’émerveilla ; mais ce fut bien autre chose quand elle ressentit, en fait de jouissance, tout autre chose que ce qu’elle avait éprouvé jusqu’alors : il se mit, en effet, à la travailler dans le coït d’une façon remarquable, tellement que pendant l’opération, elle fit entendre des râlements, des soupirs, des sanglots et des hurlements.