Page:Chefs-d’œuvre de Lord Byron, trad. A. Regnault, tome II, 1874.djvu/98

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Tout est silencieux, les jours sur les jours roulent ;
Les lunes succédant sur les lunes s’écoulent.
Et Conrad ne vient pas, absent depuis ce jour ;
Ni trace, ni signal n’a marqué son séjour,
Et sa troupe a pleuré ce chef que nul ne pleure.
Nulle nouvelle ou bruit n’ont éclairci son sort,
Si son malheur survit, s’il finit par la mort.
On donne à son amante une riche demeure,
Une dernière, hélas ! Pour lui nul monument !
Nulle pierre ne dit où gît le triste amant.
Si douteuse est sa fin, certaine est son histoire,
Il laissa dans ces lieux une vaste mémoire.
Le Corsaire a légué son nom à d’autres temps,
Et, pour une vertu, cent crimes éclatants.