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Mais les pousser ainsi dans un dernier asile
D’où foulés, acculés, ils ne pourront plus fuir !…
Jusqu’ici sur mon sort je fus peu difficile,
Mais mon orgueil s’offense au piège d’être pris.
Est-ce là mon talent, ma ruse, ma science,
Sur un seul coup de dés de jeter tous ces prix,
Espérance, pouvoir et même l’existence ?
Accuse ta folie, ô Conrad, non le sort,
Elle peut te sauver, il en est temps encor. »

XIV


C’est ainsi que Conrad converse avec lui-même
Gravissant le sommet du mont où pend la tour,
Il s’arrête au portail, pour les accents qu’il aime,
Tons sauvages et doux, que la nuit et le jour
Il n’entend pas assez. Du haut de la tourelle,
À travers les barreaux, l’oiseau de la beauté.
Adresse à son amant intrépide et fidèle
Ces notes de douleur pleines de suavité :

(1)

    Au fond de mon cœur solitaire,
    Mort à jamais à la lumière,
Vivant enseveli, dort ce tendre secret,
    Excepté quand l’âme captive