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SAINT ANSELME
ARCHEVÊQUE DE CANTORBÉRY

PROSLOGUE
OU
ALLOCUTION SUR L’EXISTENCE DE DIEU
ET SUR SES ATTRIBUTS




I. L’esprit s’élevant à la contemplation de Dieu. — II. Que Dieu existe véritablement, bien que l’insensé ait dit dans son cœur : Il n’y a point de Dieu. — III. Que la pensée ne peut concevoir la non-existence de Dieu. — IV. Comment il se fait que l’insensé a dit dans son cœur ce qu’il n’a pu penser. — V. Que Dieu est tout ce dont l’existence est préférable à la non-existence, et qu’existant seul par lui-même il a tout fait de rien. — VI. Comment Dieu n’étant point un corps peut être sensible. — VII. Comment il est tout-puissant, bien qu’il ne puisse certaines choses. — VIII. Comment il est à la fois miséricordieux et impassible. — IX. Comment étant juste, souverainement juste, il peut pardonner aux méchants, et qu’il leur fait miséricorde avec équité. — X. Comment il peut punir les méchants et leur faire grâce avec justice. — XI. Comment l’Écriture a pu dire que le Seigneur marche toujours dans la voie de la miséricorde, et que cependant il n’abandonne jamais la voie de la justice. — XII. Que Dieu est la vie elle-même, et qu’il renferme substantiellement tous ses attributs. — XIII. Comment il est le seul être infini, éternel, bien qu’on puisse dire que les autres esprits sont aussi des êtres infinis et éternels. — XIV. Comment et pourquoi ceux qui cherchent Dieu le voient et ne le voient point. — XV. Que Dieu surpasse tout ce que la pensée peut concevoir de plus grand. — XVI. Que la lumière au sein de laquelle il habite est véritablement inaccessible. — XVII. Que l’harmonie, l’odeur, la saveur, la beauté et toutes les propriétés des corps existent en Dieu d’une manière ineffable et digne de sa nature. — XVIII. Que Dieu est la vie, la sagesse, l’éternité, et tout ce qui est un bien réel. — XIX. Qu’il n’est pas contenu dans l’espace et le temps, mais qu’il contient toutes choses. — XX. Que son existence précède et dépasse toutes les existences, même celles qui sont éternelles. — XXI. Si l’éternité divine est ce qu’on doit entendre par ces expressions de l’écriture, le siècle du siècle, ou les siècles des siècles. — XXII. Que Dieu seul est ce qui est, celui qui est. — XXIII. Que le souverain bien est également le Père, le Fils et le Saint-Esprit, et que celui-là seul est nécessaire, qui est le bien universel, complet et unique. — XXIV. Conjectures sur la nature et la grandeur de ce bien. — XXV. Bonheur de ceux qui jouissent du souverain bien. — XXVI. Si c’est dans ce souverain bien que les élus trouveront cette plénitude de joie que le Seigneur leur promet.