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le chalet des sapins

siasmée ; c’est bien heureux à la fin que l’on consente à lui rendre justice. »

Zaféri, les yeux pleins d’un légitime orgueil, vint recevoir nos compliments.

« Si nous nous en allions, dit alors Maurice. Il n’y a plus rien à voir, et c’est ennuyeux de rester dans le même endroit des heures entières. »

XII

Maurice était un de ces petits hommes qui trouvent moyen de réaliser la fable du mouvement perpétuel. Rien ne nous retenait à la coupe ; je ne voulus pas le contredire, et, en bon prince, je m’offris à faire à Marguerite jusqu’au bout les honneurs de la forêt.

« Si tu veux, lui dis-je, nous irons maintenant visiter les cabanes des vrais bûcherons, ceux qui passent toute leur vie dans la forêt. C’est à deux pas d’ici.

— Deux pas, bien vrai ?

— Viens toujours, tu verras après.

— C’est que père nous a bien recommandé de ne pas aller trop loin !…