Page:Chavette - Restaurateurs et restaurés.djvu/119

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nous en sert jamais. Une sole frite n’est pas si difficile à faire !

— Tu crois ça ? Vendredi dernier, sans t’en rien dire, je lui ai commandé un merlan. J’ai été obligé de le faire manger par l’ouvrière… : sec comme ma semelle de bottine ! Sans parler de l’odeur de friture, qui a infecté l’appartement pendant deux jours… On ne me rattrapera plus à lui demander de la friture !

— La cuisinière précédente la réussissait fort bien.

— Oui, mais elle avait une autre manie, celle-là : elle nous faisait manger uniquement ce qu’elle aimait. Te souviens-tu du jour de ce miroton, qu’elle a remplacé par une dinde ? Mademoiselle détestait sans doute le