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Madame, nerveuse au dernier degré. — Ah ! vous désirez m’assommer parce que Paulin Ménier est blond ! Mais essayez donc… Je vous y engage… Essayez.

Monsieur, avec expression de rage. — Oh !

(Il sort sur le carré.)

Madame, le suivant. — Ah ! vous êtes de ceux qui battent les femmes… Osez commencer avec moi.

(Il monte au deuxième étage.)

Madame, montant aussi. — Touchez-moi donc… je ne vous demande que ça… Touchez-moi donc… (Les poings et les dents serrés.) Oui, oui, oui, oui, Paulin Ménier est blond… Maintenant, touchez-moi.

(Il grimpe au troisième étage.)

Madame, sur le rythme de l’air des lampions. — Il est blond, il est blond… Touchez-moi… Il est blond, il est blond.

(Au quatrième étage.)

Madame, en folie furieuse. — Il est blond, il est blond, il est blond… Mais touchez-moi donc, grand lâche !

(Monsieur voudrait encore monter, mais il reconnaît qu’il est arrivé au grenier).

Madame. — Je vous disais bien que vous n’oseriez pas me toucher… Maintenant que vous m’avez attirée dans le grenier… loin des témoins… essayez un peu de me frapper ! Je vous en défie !