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— Sans aucun doute, madame ; votre Attends-moi possède le même sens, sous une forme plus délicate que l’allégorie de madame Tournisier, qui décourage tout second mari ; on voit bien la veuve qui n’espère plus de consolation à son malheur.

— Ah ! vraiment ? (Elle réfléchit.)

— Vous n’avez pas d’autres ordres à me donner ?

— Tenez, je trouve que le Attends-moi n’exprime pas bien ma pensée. Mon cher défunt a tant et si longtemps souffert, que je voudrais faire bien comprendre que la mort a été pour lui une délivrance… Donc, au lieu de Attends-moi, mettez ce seul mot :

ENFIN !!!!!

(Note de l’Auteur.) Pour calmer les lecteurs effarouchés, ajoutons que madame veuve Pigache avait été réellement malheureuse en ménage.