La veuve Colombin. — C’est comme le nom d’un musicien qui se termine en i.
M. Dutoc. — Rossini ?
La veuve Colombin. — Pas ça.
M. Dutoc. — Verdi ?
La veuve Colombin. — Pas encore.
M. Dutoc. — Pilati ?
La veuve Colombin. — Non, non… Oh ! je l’ai sur le bout de la langue…
Madame Cambournac. — Tenez, le v’là en personne qui entre dans la maison de la fiancée ; il vient prendre livraison…
M. Dutoc, le reconnaissant. — Ah ! je le connais c’est M. Pilodo !
La veuve Colombin. — Juste ! quand je vous disais que je l’avais sur la langue !
M. Dutoc. — Tiens, tiens, tiens ! c’est Pilodo !… J’ai même également beaucoup connu son père, Pilodo, le chapelier.
Madame Cambournac. — Pilodo, chapelier… mais, attendez donc, j’ai aussi connu ça, moi. Est-ce qu’il n’était pas borgne d’un bras ?
M. Dutoc. — Non, vous confondez avec son frère, l’ingénieur des ponts échauffés, celui qui, plein d’émotion de se trouver en présence d’un roi, a dit un jour à Louis-Philippe : « Ah ! sire, maintenant que je vous ai vu… vous pouvez mourir ! » Ah ! c’est le fils Pilodo qui se marie ! Mais son papa et Ducerceau peuvent aller de pair pour une fortune facilement acquise…
La veuve Colombin. — Contez-nous ça.
M. Dutoc. — C’est bien simple, mais ça prouve