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Il s’était d’abord dit : Je vieillirai ici.

Bientôt il espéra qu’un jour, dans de longues années, il pourrait peut-être quitter son refuge.

— Créons-nous donc un état pour cette époque, pensa-t-il.

Et il se mit à apprendre par cœur le Code du parfait notaire.

Le quatrième jour, qui était le dimanche des Rameaux, Alfred s’éveilla tard et fort malade.

Les tempes lui battaient avec force, sa vue sa voilait, son cerveau craquait ; il était terrassé par cet épouvantable mal qu’on appelle la migraine.

Sa souffrance était atroce.

Il en chercha la cause.

On célébrait en bas le service divin, et les fumées de l’encens qui montaient à la voûte, passant par les crevasses, venaient emplir son refuge de ce lourd parfum.

Horreur !

Alfred détestait les odeurs… même mauvaises.

Alors il se prit à réfléchir.

— Pâques arrive à la fin d’avril, puis nous en-