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1783, éprouva à son tour l’ingratitude des grands, et expia dans la retraite des victoires que ne pouvaient lui pardonner les successeurs de ceux qui avaient aliéné au profit de l’Angleterre les plus beaux fleurons de la couronne coloniale de la France.

Les noms de ces héros, le souvenir de leurs exploits, la pensée de ce que leur dévouement avait fait pour la gloire de leur patrie, qui les en a si mal récompensés, semblaient remplir l’immensité du fort Saint-Georges, témoin resté debout de leurs brillants mais infructueux succès ; notre mémoire nous fit reculer de trois quarts de siècle, et nous éprouvâmes à suivre les détours de la ville fortifiée un sentiment de fierté tempéré par une profonde douleur.