CHAPITRE XIV
MADRAS
Comme tous les ports de la côte de Coromandel, depuis le détroit de Mennaar jusqu’à Balasore, Madras n’est abordable qu’à travers la barre qui défend sa rive et en tient à l’écart non-seulement les gros navires, mais les embarcations européennes.
Il faut, pour franchir cette triple ligne de flots écumeux, une de ces chaloupes indiennes connues sous le nom de schelingues, construites en cuir et en écorce d’arbre et faites exprès pour passer à travers un ressac perpétuel.
Les pilotes des schelingues sont d’ailleurs très-habiles à les conduire. C’est fort heureux pour les voyageurs qui, dans l’impossibilité de se diriger eux-mêmes au milieu de ces flots constamment irrités, sont forcés de se livrer en toute confiance à l’expérience des indigènes.
La traversée de la barre, en tout temps, est une en-