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CHAPITRE VIII

UN DÉJEUNER DE PACHA


Le lendemain, je m’excusai auprès de mes compagnons de route et je me dirigeai vers le palais de Sadyck. Quoique l’heure fût encore assez matinale, j’y fus reçu par la foule des serviteurs avec un empressement qui me convainquit que des ordres précis avaient été donnés par le maître.

Je traversai d’abord une vaste cour carrée ayant sur ses quatre côtés des vérandahs à colonnes de marbre, et l’on me fit monter à l’étage supérieur par un escalier d’une largeur inusitée.

Après m’avoir fait passer par plusieurs salons meublés avec luxe, où se confondaient les merveilles de l’art oriental et celles de l’art français, un homme de confiance souleva une lourde portière et m’introduisit dans une pièce entièrement tapissée de soie et dont les tentures, coupées de distance à distance par des colon-