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CHAPITRE VI

UNE SOIRÉE FRANÇAISE AU CAIRE


Vers six heures du soir nous nous acheminâmes de nouveau vers son palais. Nous y fûmes reçus par des domestiques à la livrée éclatante, et c’est entre deux haies de gardes que nous atteignîmes le perron sur lequel nous attendait le maître de la maison, ayant auprès de lui un jeune homme en costume militaire, qu’il nous présenta comme son aide de camp.

— Permettez-moi de vous remercier d’avoir bien voulu me consacrer cette soirée, nous dit le major général en nous tendant ses deux mains. L’Égypte est visitée par un très-grand nombre de mes compatriotes ; beaucoup me font l’honneur de déposer leurs cartes chez moi ; mais, cela tient sans doute à mon caractère sauvage, je ne suis pas d’un facile accès. Il a fallu, ajouta-t-il en se tournant vers l’amiral, l’influence de votre nom et la haute réputation que vous avez su