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en m’inclinant ; je l’accompagnerai après-demain dans les jungles. Cette petite promenade ne sera probablement pas du goût de l’aimable M. Fakland…

— J’irai, Monsieur, et avec infiniment de plaisir, s’écria alors le résident avec une vivacité qui ne lui était pas habituelle.

Après avoir consacré le reste de l’après-midi à nos préparatifs pour l’expédition du lendemain, parcouru en long et en large les allées du merveilleux jardin qui tient au palais royal, je regagnai mon gîte et je me dépêchai de m’endormir afin d’être prêt à l’heure matinale fixée pour le départ.

Il était trois heures à peine, lorsque je fus réveillé en sursaut par le thassildar. Je m’habillai à la hâte. Nous trouvâmes à notre porte de fort beaux chevaux de selle, richement harnachés, et nous nous dirigeâmes au trot vers le rendez-vous de chasse, à deux lieues dans l’ouest de Tanjore, à deux cents mètres environ des jungles ; qui nous cachaient la rive droite d’un des grands bras du Cavery.

À peine y étions-nous depuis quelques minutes que nous entendîmes le piétinement des chevaux et le bruit que produisent les armes en frappant sur des corps solides. Le rajah arrivait escorté de plusieurs régiments de cavalerie et ayant à ses côtes M. Fakland, qui paraissait très-mal à l’aise sur sa monture.

Tout le monde mit immédiatement pied à terre ; puis,