tinées de laquelle préside un chef de service muni de pouvoirs par le gouverneur, et qui entretient avec le chef-lieu une correspondance régulière. La ville de Mahé est bâtie sur la rive gauche de la rivière qui porte son nom et que les bateaux à faible tirant d’eau remontent aisément jusqu’à une certaine distance.
Comme dans le reste de l’Inde, une barre formée par des rochers ferme l’accès de la rivière, et il est impossible de franchir cette barre à marée basse. Le commerce est d’ailleurs peu important dans le district de Mahé, qui ne comprend pas tout à fait six mille hectares et ne compte guère que quinze blancs sur une population de sept mille habitants environ.
Le climat est salubre et beaucoup plus tempéré que celui de nos autres établissements. Ainsi le thermomètre dépasse rarement 30 degrés et descend souvent à 22. Quoique des inondations artificielles y permettent la culture du riz, le sol inondé ne dégage aucune influence méphitique, l’atmosphère étant balayée incessamment par de grands vents ; la mauvaise saison ne se prolonge pas au delà de trois mois.
On ne pratique guère, à Mahé, qu’une seule industrie, celle du tissage, et elle occupe encore un certain nombre de bras. Cependant, elle a beaucoup diminué d’importance depuis que les Anglais, chez lesquels nos tisserands sont contraints de prendre leurs matières pre-