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garçon trottinant à côté de la monture me conduisait assez vite à l’hôtel d’Orient. Les ânes du Caire remplacent avantageusement les fiacres de Paris. Ils ont sur ces derniers la double supériorité de la solidité et de la vitesse.

Pendant mon séjour dans la capitale de l’Égypte, je fis un usage presque continu de ce mode de locomotion d’une sûreté incomparable, aussi peu fatigante que peu coûteuse. Cela me permit de visiter en détail et en quelques heures les monuments qui se recommandent à l’attention du voyageur et que les guides leur indiquent d’avance.

Je ne parlerai point de ceux qui ont une origine moderne, ils rappellent trop les constructions que nous avons l’habitude de voir. Dans cette catégorie, il faut ranger les établissements scolaires très-nombreux au Caire, la monnaie, les casernes, les institutions militaires ; mais je citerai quelques mosquées d’une grande richesse et d’une parfaite originalité, dont plusieurs datent du XIe, du XIIe et du XIIIe siècle et ont été bâties par les califes.

Celles de Touloum, par exemple, de Hakan, d’El-Azhar, d’Hakan-Aïu, où l’on trouve les tombeaux de leurs fondateurs, tranchent sur l’interminable série de temples qui font du Caire presqu’une ville sainte. Rien n’est plus pittoresque assurément que de parcourir la vallée sablonneuse qu’on appelle la vallée des Tombeaux