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CHAPITRE XLVI

LE MYSORE


À part le cercle dans lequel les touristes anglais ont circonscrit leurs villas, les paysages du Mysore semblent être revenus à l’état sauvage depuis que le dernier sultan se fit bravement tuer sur les remparts de sa capitale en défendant le dernier boulevard de l’indépendance de l’Inde.

Les derniers grands souvenirs de l’Inde des rajahs se rattachent aux noms historiques du sultan Haïder-Aly et de son fils Tippoo-Saïb, auquel est resté le surnom de Bahadour (le Brave).

Haïder-Aly était le lieutenant du rajah de Mysore. Il battit tous ses ennemis, détruisit les armées mahrattes, puis, devenu ministre, se révolta contre son maître, en 1761, et se proclama sultan du Mysore. C’était un homme de génie auquel les Français facilitèrent la conquête des côtes du Malabar et des îles Maldives et que les indigènes servirent avec dévouement parce qu’il était brave,