CHAPITRE IV
LE CAIRE ET SES ENVIRONS
Nous étions au Caire, qui se distingue d’Alexandrie par l’aspect tout à fait oriental de ses rues étroites, de ses maisons en bois, de ses places immenses et couvertes de sable que les pluies transforment en autant de lacs de boue.
Le quartier français seul apporte un élément discordant à la vieille cité des califes : il représente l’occident. Dans cette partie de la ville du Caire sont massés les maisons consulaires, les comptoirs et les boutiques des négociants européens, les entrepôts et la colonie étrangère. Les maisons y affectent la forme des nôtres, mais elles sont beaucoup moins hautes et reposent sur des bases plus larges.
Dès qu’on met le pied hors de ce quartier, qui occupe une partie peu étendue de la ville, on se retrouve en plein Orient. Autour de la vaste place de l’El-Békiéyed s’amorcent une multitude de rues étroites, bordées