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CHAPITRE XL

LA PAGODE DE VILLENOUR


Les cérémonies religieuses chez les Indiens sont bien faites pour éveiller la curiosité et les investigations des étrangers. Ce n’est pas le côté le moins bizarre de leur civilisation. Leur vie intime, ordinairement murée, devient impénétrable lorsqu’il s’agit du culte intérieur.

Nul profane n’en a sondé les mystères ; les Européens se gardent de recherches qui, aux yeux de ces populations fanatiques, seraient considérées comme des souillures ou des profanations. J’ai lu quelque part que des voyageurs avaient été admis, moyennant des cadeaux aux brahmes, à assister aux actes secrets de l’intérieur des pagodes. Il n’en est rien : les portes des pagodes sont hermétiquement fermées, et celui qui oserait les franchir n’en sortirait pas vivant.

Un seul homme a tenté d’y pénétrer une fois ; c’est le général duc de Saint-Simon, le gouverneur le plus po-