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CHAPITRE III

ALEXANDRIE


J’éprouvai une certaine sensation de plaisir, en touchant du pied, pour la première fois, l’antique terre d’Égypte, si féconde en grandeurs et en souvenirs. Cependant, à Alexandrie, qui est plutôt une colonie qu’une ville orientale, la population nomade est considérable, composée de gens de toute provenance et de toutes nationalités. C’est un tohu-bohu de costumes où se mêlent le Maltais, l’Espagnol, le Français, le Grec, l’Italien, sans compter les individus des races slave et saxonne ! L’échantillon le plus rare à Alexandrie est le Turc ou l’Égyptien pur sang.

Comme en Europe, on y rencontre à chaque pas des cafés, des hôtels plus ou moins borgnes, des marchands de vin, des tavernes, tout cela disséminé sur des quais ou le long de rues bordées de maisons européennes.

Le natif, le fellah sont en minorité dans cette population bariolée, en grande partie composée d’aventuriers