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CHAPITRE XXVIII

LA PROPRIÉTÉ ET L’IMPÔT


Cet état de choses devait frapper un esprit aussi porté que celui de l’amiral de Verninac vers les améliorations et les réformes utiles. Le partage du produit entre le producteur et le souverain lui semblait hors de toute proportion avec les réalités de la vie. Il y avait là, en effet, un abus excessif de la force, quelque chose d’exorbitant et d’anormal.

D’un autre côté, les terres adamanoms, les meilleures, celles que des familles cultivaient de père en fils depuis des centaines d’années, étaient les plus nombreuses et les plus importantes. N’y avait-il point à éveiller, dans les populations, qui n’en étaient qu’usufruitières, les ardeurs de la propriété ?

En cultivant un sol dont la possession était éphémère, dont il pouvait être dépossédé à tout instant, n’ayant à opposer à la mesure aucun titre sérieux et