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les conversations. La chanson que je viens de citer explique et justifie cette attitude ; faisant allusion à ce qu’on nommait la déroute de F…, elle dit :


Consolez-vous d’une défaite
Qui change en myrte le laurier
Et qui, dans une paix parfaite,
Achève le sort du guerrier.
Malgré votre valeur féconde,
Vous avez baissé pavillon :
Le premier général du monde,
C’est le général Cupidon.


F… ne s’émut point des petites médisances, des propos caustiques, du sobriquet de général Cupidon, qui lui resta. Il vécut, ou plutôt il vit encore avec sa femme, dans une union parfaite ; ils eurent beaucoup d’enfants et ils furent heureux. Mais il a probablement mis un frein aux concessions, car je l’ai rencontré, il y a deux ans, à Marseille, et ses moustaches avaient repoussé.

Le lecteur ne sera pas surpris de voir la chanson mêler à un récit sérieux ses rimes légères. On en a fait beaucoup à Pondichéry et il faudrait un volume pour contenir celles qui mériteraient d’être conservées.

La chanson est une arme commode dont le faible se sert parfois avec succès contre le fort. J’ai été chansonné comme d’autres, et j’ai répondu, à mon tour, par des couplets que je m’abstiens de reproduire.

Je me bornerai seulement à citer une dernière strophe adressée par un auteur anonyme à un gros traitant, en-