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durent peu, car elles se marient de bonne heure dans la péninsule, et, à vingt ans, leur beauté s’est changée en une précoce décrépitude.

Je ne puis mieux terminer l’esquisse rapide que j’ai tracée de Pondichéry et de ses habitants qu’en disant que cette ville, où tout est sacrifié au développement de l’agriculture, possède l’un des plus vastes jardins botaniques qu’il m’ait été donné de visiter. Le jardin colonial ne comprend pas moins de dix-huit hectares et il renferme de riches collections.

Depuis mon retour en France, on a consacré à la botanique un autre jardin, qui ne mesure que 818 ares, mais auquel on a adjoint une magnanerie, qui produit une soie très-estimée, et une école d’agriculture pratique. Cette utile création date de 1861 seulement, elle est due à l’initiative du comité d’agriculture et de commerce de Pondichéry.

Quant à la classification des habitants, elle est facile à établir. Sur les 1,500 blancs, 852 sont fonctionnaires ou employés du gouvernement ; les autres se livrent au commerce ou représentent des maisons de la métropole ; d’autres font des métiers plus ou moins avouables. Les topas ont pour ressources les petites industries ou la domesticité : parmi les Indiens, ceux qui ne sont pas cultivateurs font du tissage, de la filature ou de la teinturerie.