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contraignirent à révéler les cachettes en leur appliquant la question.

Les pieds et les mains de ces malheureuses, enveloppés de linge, furent imbibés d’huile de coco, et l’on y mit le feu. Cet horrible supplice délia toutes les langues. Aucun des Indiens de l’aldée ne songea à résister. Ils étaient affolés de terreur du reste et n’avaient pas d’armes pour se défendre.

Cette fois néanmoins, l’impunité ne fut point acquise aux coupables. Nos agents se mirent activement en campagne et suivirent à la piste les hardis brigands. La royale compagnie leur prêta, dans cette occasion, une énergique assistance. Sept membres de la horde furent pris et parmi eux le chef. On les livra à la justice.

Le procès révéla la puissance d’organisation de ces malfaiteurs. Ils avaient pour complices des Indiens juges et chefs de districts sur le territoire anglais. Pour échapper au châtiment, le principal accusé essaya de la corruption sur nos agents indigènes. On leur offrit de sa part des sommes importantes qu’ils repoussèrent avec mépris.

La femme du chef de la bande, jeune et belle Indienne, couverte de bijoux, allait assiéger la porte de nos magistrats. Démarches inutiles : justice fut rendue à chacun. Condamné aux travaux forcés ainsi que ses