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AVIS DE L’ÉDITEUR

paroisse, au bord du grand fleuve ou de quelqu’un de ses nombreux et pittoresques tributaires.

Les événemens peu saisissans que l’écrivain raconte se sont passés à une époque où les passions politiques et les animosités nationales étaient très vives dans notre pays. Il a dû faire parler les acteurs de son petit théâtre, comme ceux qu’ils représentent auraient parlé eux-mêmes. Il faut donc espérer qu’on ne lui saura pas trop mauvais gré de quelques expressions un peu vives, même de quelques sorties un peu exagérées, que se permettent quelques-uns de ses personnages. Eux-mêmes, s’ils étaient mis en cause, entreprendraient probablement de justifier une partie de leurs avancés et pour le reste plaideraient l’erreur commune du temps.

Il est inutile d’ajouter que deux ou trois caractères odieux, qui ont été introduits sur la scène, ne sont pas les types d’une classe bien nombreuse en Canada, et se trouvent là simplement, parce qu’avec la meilleure volonté du monde, tout ne peut pas être couleur de rose dans un drame ou dans un roman.

G. H. CHERRIER.
N.B. La reproduction, même partielle de cet ouvrage, est interdite. G. H. C.