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CHARLES GUÉRIN.

qu’ils pouvaient le bruit de leurs pas et de leurs paroles, afin de ne point réveiller les personnes de la maison qui dormaient.

Dans le silence profond de la nuit, leur conversation se prolongea animée, confiante, exprimant sur leur visage et par leurs gestes les sentiments qui ne pouvaient pas trouver dans les inflexions de la voix une issue suffisante ; disposant tout, ne doutant de rien, applanissant tous les obstacles, trouvant réponse à tout et anticipant avec une fiévreuse impatience le moment où ils pourraient déjouer les projets de M. Wagnaër et du gendre de son choix.

Ils se séparèrent fort tard, en se disant presque joyeusement à demain !