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justice & ſans l’impoſſibilité même de ſe la faire rendre par d’autres voïes. La vérité eſt que les premières Guèrres Sabines ne furent produites que par la néceſſité impoſée par la Nature même de ſe procurer une place, qu’ils auroient eſpérée en vain de la bonne volonté, & les ſuivantes pour la défenſe de la liberté publique & particulière, qui eſt la plus légitime cauſe qu’un Peuple vertueux puiſſe en avoir, puis que le ſeul moïen de conſerver ſa Vertu ſouvent, eſt de conſerver ſon indépendance, ſans laquelle il ne peut plus conſerver ſes mœurs, mais doit ſe conformer à celles de ſon Vainqueur.


XXXIII. Idée de la Sabine qui en reſulta.

D’après ces traits de l’Hiſtoire des Sabins, on entrevoit qu’elle dut être la Sabine. Strabon dit que ce fut un Païs étroit qui s’étendît en long l’eſpace de mille Stades depuis le Tibre & Nomentum juſqu’aux Veſtins[1], & comme Dénis le peint, comme également grand & excellent[2], Cluvier trouve de la contradiction dans ces deux témoignages.

  1. Σαϐίνοι ϛενεν οἰϰȣσι χῶραν επι μῆϰος διῆϰȣσαν ϰαι χιλιων ϛαδιων απο τȣ τιϐερεως ϰαὶ Νομεντȣ μεχρις Ὀυηϛινων. Strab. lib. V
  2. χῶραν νεμομενοι πολλυν ϰαὶ αγαθην. Dion. Halicar. lib. III.