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où ſes Tribus furent augmentées de celle qui s’apella Claudia de ce Clauſus Sabin que nous verrons bientôt dans un texte de Virgile. Tant de ſang Sabin introduit dans les veines Romaines, dut cependant moins influer encore dans les mœurs & dans le caractère que les inſtitutions du Roi Sabin, c’eſt à-dire, de Numa que Rome naiſſante eut le mérite de déſirer, & de se procurer. Pendant 40 ans qu’il régna, il oublia tous les autres objets pour ne s’ocuper uniquement qu’à les bien établir. Il n’y auroit rien que de vrai peut-être à dire que c’eſt à cette part ſi conſiderable d’origine Sabine que les Romains durent cette rigide Vertu qui leur ſoumit l’Univers .


XXX. Progrès des Sabins ſur les Aborigénes & les anciens Latins.

Tels furent les Peuples qui purent regarder la Sabine comme leur Mere. Ils n’étoient pourtant que quelques uns de ſes Printems-Sacrés, pour être le fruit d’une des ces ſaiſons comme nous l’avons dit d’après l’expreſſion de Pline, ou de l’année du vœu, qui se faiſoit dans cette ſaiſon qui la commençoit, comme l’entendent Strabon & Dénis. Ils ne pouvoient donc être que les moindres portions de ſa population. La plus conſidérable dut