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tres-communes partout, & que Dacier a tres bien remarqué n’être pas inutiles, puiſque dans le tems on les voit expoſées dans les marchés avec les autres fruits.

Cette Nature de la Vallée de Licence, la rend tres-propre à toute ſorte de Bétail. Le Bœuf & la Brebis y paiſſent avec ſuccès l’Herbe de l’une & l’autre rive de la Licence, que l’abondance des eaux rend toujours verdoiante ; les troupeaux en ſont vus ſous le plus agréable point de vue, de ce fonds ſi ombragé, ou j’ai dit qu’étoit Fonte-bello, ce qui doit faire juger, que c’eſt d’après cette nature, qu’eſt le trait qui exprime cette particuarité dans l’Ode Beatus ille &c. La Chèvre & le Pourceau y ſont cependant infiniment mieux, la première à cauſe des arbustes, qu’elle peut y brouter, en grimpant parmi tant de rochers, & le ſecond à cauſe de l’abondance de gland, que la grande quantité de chênes que j’ai dit qui s’y voit, y produit. Par ces arbres & par tous les autres qu’on a vus, la Vallée de Licence n’égale pas maintenant la verdure de Tarente, mais la ſurpaſſe inriniment ; parceque un des effets de la langueur où tout eſt tombé par rapport à celle-ci, a été de laiſſer périr au moins dans ſes dehors im-