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l’étendue qu’il falloit pour former une juſte proviſion de froment pour Horace & pour les Gens de Ville & de Campagne que nous avons vu qu’il eut. Dans cette étendue même il eſt la partie la plus voisine de la rivière, qui en ſeroit emportée, dans le tems qu’elle enfle, ſi elle ſe trouvoit en guéret. D’apres une telle raiſon la bonne économie en dut toujours faire le pré qu’elle eſt à préſent. L’uni de cette forme & la solidité qu’ajoutent à la ſurface les racines de l’herbe qui l’établit, ne la défendent pas cependant suffiſamment toujours ; ce qui donne lieu aux travaux dont l’Esclave Intendant de la Campagne d’Horace ſe plaignoit. Pour avoir les Vignes, les champs plantés d’arbres fruitiers & d’Oliviers, que le Poëte rapporte de ſa poſſeſſion, il n’étoit beſoin pour la Vallée de Licence, ſinon qu’elle fut du tems de Poëte dans l’état de culture, où l’on la voit aujourdui. Je remarquerai ſur les Vignes qu’elles y ont conſervé la forme antique peinte par Horace, qui conſiſte à y être exactement mariées aux ormeaux. Dans la Vallée de Licence & dans le reſte de la Sabine antique en effet, les Vignes ſont en ce qu’on appelle Alberetti. On plante en même tems & on taille enſuite dans la