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une voïe vers Brindes, c’eſt ce qui ſuit de l’occaſion qui l’en fit parler, qui eſt une ſuite des Cohortes, qui etoient à Albe pour Pompée, vers Curtius Capitaine pour Céſar, puiſque Cicéron parlant peu auparavant de ce même Curtius, le peint comme paſſant en grande hate à ſon Formianum pour joindre Céſar qui pourſuivoit Pompée à Brindes[1] : & que cette voïe put être eſtimée plus courte, c’eſt ce qui eſt naturel, d’après la manière dont nous allons voir qu’elle gagnoit l’Adriatique par une diagonale parfaite, au lieu que l’Appienne avoit le coude de Tarente L’identité des deux voïes ainſi établie, on a la plus grande lumière pour parvenir à ſavoir ce que c’étoit que la voïe Numiciènne. On voit dabord, que pour la prendre, il falloit paſſer par Albe, & comme la voïe propre ſur laquelle étoit Albe, ainſi que nous l’avons vu, étoit la voïe Valèrienne, la première concluſion qu’on en tire, c’eſt que la voïe Numiciènne dut être une continuation de la Valeriènne, comme la Valérienne l’étoit de la Tiburtine, & que ſon

  1. Vix Epiſtolam tuam legeram (in Formiano) cum ad me currens ad illum (ad Caſarem) Poſtumus Curtius venit. Ibid. ep. 2.