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n’y fait pas ſeulement donner plutôt que vendre les huîtres, elle produit douze eſpèces de poiſsons exquis pour les douze mois de l’année. Je tairai les deux Rivières, dont Tarente ne voïoit que l’embouchure quaſi aux deux bouts de ſa petite Mer, & qui étoient le Taras, nom qu’on lui avoit donné du fils de Neptune, à qui une Ville comme Tarente croioit devoir rapporter ſon origine, quoiqu’elle reconnut Phalante comme un de ſes premiers auteurs, & le Galeſe nommé par Horace, parceque ces deux rivières en méritent à peine le nom par la brièveté de leur cours, qui n’eſt que de quelques pas. Mais la richeſſe de la Nature eſt frappante en tout le reſte. Horace vante de Tarante les Brebis, que l’extrême fineſse de leur laine engagoit à couvrir de peaux ; un miel qui ne le cedoit pas à celui du Mont-Himette, un verd d’oliviers qui le diſputoit à celui de Venafre, des Crus, ſurtout celui appellé d’Aulon ſi favoriſé de Bachus, qu’il n’avoit rien à envier à ceux de Falerne même.


CLIII. Fauſſe opinion des Calabrois qui croient une M. de C. d’H. au lieu où fut Colonie ſur le Fondement du lieu de la C. de Tarente appellé Aulon.

Le Poète ajoute touchant l’air que le printems y étoit d’une longueur inconnue ; & que Jupiter n’y ſouffloit l’Hyver même que de la moins froide