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che, & le ſecond vers le millieu, où je croirois que fut le Pont, que Strabon dit expreſſément, que l’antiquité eut également, mais aſſes grand[1], pour n’être d’aucun obſtacle au paſſage des plus grands vaiſſeaux anciens, que l’hiſtoire repréſente en effet juſqu’au fond. Il reſulte de cette forme des Ports, qu’on ne voit, pour le dire en paſſant, dans aucune Carte Geographique, que l’un & l’autre furent ſéparés par une langue de Terre d’une Baſe droite le long du petit & curviligne ſur le grand. C’eſt cette langue ou preſqu’isle, qui fut couverte quaſi juſqu’à ſon iſthme de la Ville ancienne de Tarente, dont cela prouve l’immenſité ; puiſque la nouvelle toute raiſonnable qu’elle eſt, eſt reduite à la pointe ſeule. La place du Château aïant été ſelon Strabon ſur une éminence qui occupoit le milieu entre la bouche du Port, & de la grande Place[2], cella même en fixe la ſituation dans le lieu, qui forme la tête de la Ville préſente. Rien de plus aiſé à comprendre, comment ce Château, qu’Hannibal n’avoit pu prendre avec la Vil-

  1. Γεφυρᾷ ϰλειομενος μεγιϛῆ. Strabo. lib. VI.
  2. Μεταξυ τῆς ἀγορας ϰαι τȣ ϛοματος ἡ Αϰροπολις. Ibid.