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CXLVII. Suite de la voïe par Bytonte & par Bari : & deux monuments modernes de cette partie.

Horace, que ne diviſe ſon voïage qu’en journées entières, ne parle après Rubes que de Barium. Mais le milieu du chemin avoit une Ville, dont l’antiquité eſt atteſtée par les médailles qui en reſtent, & dont j’y aquis celle dont le revers a l’épi, marque qu’elle ne ſe glorifioit pas moins d’agriculture que Métaponte, & l’autre plus rare offre dans ſes deux cotés, l’oiſeau de Minerve & la foudre de Jupiter, l’un & l’autre avec le nom grec de ΒΥΤΟΝΤΩΝΩΝ. une Ville ſi antique n’eſt cependant remarquable, que par le monument le plus moderne qui eſt une Pyramide de marbre, qui commence à montrer la faute de ne l’avoir pas faite maſſive, élevée pour la Victoire, qui aſſura à un Duc d’Anjou petit fils de Louis XIV. & frère du Père de Louis XV., la couronne d’un autre Duc d’Anjou frère de S. Louis, Chef de la glorieuſe race appellée dans l’Hiſtoire Napolitaine des Angevins[1]. La journée précédente, en-

  1. Le piedeſtal de la Pyramide a ſur ſes 4. faces ces 4. Inſcriptions.

    I. Philippo V. Hiſpaniarum, Indiarum, Siciliae utriuſque Regi potentiſſimo Pio Felici quod Afris domitis Neapolitanum Regnum devictis juſto bello Germanis receperit & Carolo Filio optimo Italicis pridem ditionibus aucto adfignaverit Monum. Victoriae laetantes Populi poni voluerunt.