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tems de pluie d’une infinité d’eaux ſans frein dans un terrein ſi uni. Je conjecturerois, cependant qu’en donnant à l’Aufide un telle epitéte, le Poëte ne ſe borna pas tellement au phyſique, qu’il n’eut en vue le moral relatif à fameuſe bataille de Cannes donnée ſur ſes bords où la Puiſſance Romaine reçut une ſi violente ſecouſse, que ſi le Sénat vint par honneur au devant de Varron qui l’avoit perdue, ce ne fut que parcequ’elle ne l’avoit pas fait deſeſpérer de la Republique. La rive droite de l’Aufide, quaſi dés le Pont de Canoſe où nous en ſommes, eſt formée par une colline, qui s’aproche dabord plus ou moins de la Rivière, & qui à cinq milles, laiſſe entre elle & l’eau un eſpace d’environ un quart de mille de large ſur trois milles de long. Cet eſpace finit juſtement à un lieu compoſé de deux éminances, qui conſerve le nom, les ruines & des monumens de l’antique Cannes[1].

  1. … Valerio Conſtantino Pio Fel. invicto Aug. Conf. III. Imp. VII. P.P. Procoſ. D’après un Piedeſtal de forme ovale répété ſur l’un & l’autre coteau couvert des ruines de Cannes.

    C. Julius Saturnini Lib. Her. Acula Aug. Sibi & C. Julio Satrini Filio Juliae Soterae Lib. Theſmo. D’après un cippe ibid. qui a l’ornement de deux Faiſceaux qui ſe voit également dans cette pièrre d’une autre Auguſtal affranchi de la maſſerie de M. Blond ſous Ariane. C. Eppius C.