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morceaux qui s’y en conſervent, dont les bords, ſurtout près du Mont, ſont de ſa pierre vénée comme le marbre ; & la Ville ne ſe démontre pas moins par le terrein de decombres, qu’offre tout le lieu que j’ai dit, & par les ruines des anciens bains, ſur leſquelles on en a élevé de nouveaux, Les Eaux de Sin. ſpecifiques d’après les Anciens contre la folie & la stérilité.ſous la ſource frappante des eaux ſouffrées qui les fourniſſaient. Le lieu a encore le caractère que Strabon ajoute à ces premiers, qui eſt la ſituation ſur un Sein de Mer, qu’il prétend avoir été la cauſe du nom de Sinueſſe[1].


CXXXIII. Voïe Domitienne qui ſe détachoit de l’Appiènne, après Sinueſſe ; ſuite de celle-ci juſqu’à Pons Campanus & à Caſalin.

La voïe ſortoit de Sinueſſe par le lieu où eſt le gros bourg de Mont-Dragone, où l’on en voit la colonne militaire CXI. Pratilli, dont la reſidence n’étoit qu’à peu de milles du lieu, en parle comme d’un monument trouvé & en rapporte l’Inſcription. La vérité eſt qu’elle ſert de pierre angulaire du vieux arc des Priſons & qu’on aperçoit à peine de l’Inſcription le N. CXI. qui en occupe le bas. Le même édifice des priſons offre un autre marbre de très-belle forme avec ces mots DIS Manibus Memoriæ Popili. qui

  1. Σινȣεσσα εν Χολπῷ ὑδρυται ἀφ' θ'υ ϰαι τό ὑνομα. Πλησιον αὑτης θερμα Λȣτρα ϰαλλιϛα ποιουντα προς νοσȣς ενιασ. Strabo. lib. V.