Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 3.djvu/433

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de gens, je ne tardai pas à tenter l’ouvrage de ſa délivrance. J’eus quaſi auſſitôt la joie de voir que j’avois trouvé le mille LVI. Ce qui me fit entreprendre de faire retirer des eaux cette colomne, c’eſt qu’elle étoit moins groſſe que les autres. Je trouvai en effet, que quoique parfaitement conſervée, elle ne préſentoit que le nombre nud LVI., ce qui doit faire juger qu’elle étoit une des vielles colomnes, que nous avons deja vu qu’on laiſſoit lors qu’on leur en ſubſtituoit de plus dignes des reſtaurations qu’on faiſoit, & qu’on ne manquoit pas de charger d’inscriptions. La découverte de cette colomne acheva de mettre la préciſion la plus grande dans la connoiſſance de la longueur de la voie Appienne depuis Rome jusqu’à Terracine. Elle ſe prend 1.o de la carte de Peutinger juſqu’aux Trois-Tavernes, qu’elle met au XXX. mille, ce qu’on ne peut regarder que comme tres exact, ſoit d’après toutes les parties dont cette ſomme reſulte, ſoit d’après la manière, dont la ſomme elle-même s’accorde avec les milles existans qu’on trouve après, & ſecondement de ces milles même qui ſubſistent dans leur place primitive, c’eſt à dire, des milles XXXIX. XLII. XLIII. XLV. & LVI. qu’on