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tems pour y remédier, ou il ſe trompa groſſièrement. La raiſon que j’ai donné & le témoignage du Monument ſe réuniſſent, pour nous convaincre que le vrai Decennovium ne fut que l’eſpace de XIX. milles qui ſe trouve inondé. Le Régéte au reſte qu’on lit dans Procope, d’après les caractères qu’il lui donne, doit être reconnu à cet endroit par où j’ai dit qu’il eſt ſurprenant qu’on n’ait pas fait paſſer le chemin de Naples, qui auroit pu faire faire en une poſte tres-commode, ce que le détour par Piperne ne fait faire qu’en deux, dont une a un Mont qu’aucun poſtillon ne fait ſans craindre, & un fonds où nulle voiture ne paſſe sans danger. Ce lieu s’appelle le Grezili. Il est couvert des ruines indubitables d’une ſorte de Ville, & il domine un quartier, qui eſt le meilleur des plaines Pomptines, juſtement parcequ’il eſt arroſé d’un coté par l’Uffente, & de l’autre par l’Amasène, c’eſt-à-dire par les deux Rivières qui fourniſsent les plus grandes parts des Eaux qui formoient le Decennove. Si on fait attention d’ailleurs à la facilité, que par le tems la syllabe ſe change en Gré, & celle Gi qui peut être pour un Grec en Zi, & que les