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XXXIX.[1] qui y reſte qui aprend à quelle diſtance juſte on s’y trouve ; 2.o par trois arcs qu’y offre la chauſſée de la voïe qui annoncent les eaux dont on trouve en effet le Païs inondé dés lors, & 3.o par un monument qui aprend que le morceau eſt un ouvrage de Trajan en ces termes : Imp. Caeſar Divi Nervæ F. Nerva Trajanus Auguſtus Germanicus Pontifex Maximus Tribuniciae Potestatis IIII. Coſ. III. Pater Patriæ refecit. Ce monument qui eſt d’un grand marbre quarré, qui a pour base le parapet du Pont, n’a été découvert, que par la chute d’une partie de la Tour dont le tems de Goths avoit bouché la voïe, laiſſant à peine dans cet endroit, le paſſage pour une perſonne à pied. La voïe Appiènne avoit pû être ſuivie par moi juſques-là par Terre. Mais dés cet endroit, il falut recourir aux Sandales qui ſont de petites barques dont on parcourt les Marais

  1. Cette Colomne milliaire priſe fort ſingulièrement pour une pièrre de Péage par le Prélat qui a écrit ſur le deſſéchement des Marais Pomptins, ſe montre pour ce qu’elle eſt, par ſa forme par ſa double Inſcription que ſa dégradation n’empêche pas de voir être de Nerva & de Trajan & par ſon nombre qu’on juge aiſément être XXXVIIII., quoiqu’il ne reſte que des trois X. que le premier, par l’eſpace qu’il y a juſqu’aux caractères dont les anciens marquoient neuf.