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fut vue dabord par Holſténius, & a été reconnue par moi enſuite au lieu que je dis.

Après le Caſtelle on ne trouve que de Veſtiges de la Voïe, parceque dés ce lieu commencent les Vignes de Ciſterne, dont la Voïe laiſſoit le lieu près d’un mille à droite, qui l’ont détruite[1]. Mais on ne tarde pas à la retrouver dans le Bois qui porte le nom de ce Bourg, où l’on voit ſes Pièrres ſe defendre valeureuſement, quoique non ſans plaïes, contre l’action des racines des Arbres. Dans un endroit de ce Bois, qui eſt à environ 5. milles de Ciſterne, on voit des Ruines qui d’après cette ſituation ne peuvent être jugées que du lieu appellé dans l’Itineraire de Jérusalem ad Sponſas. Il eſt remarquable par une particularité, que j’ai obſervée le premier ; c’eſt une Voïe antique qui y aboutiſſoit, dont la direction ſe juge ſurtout par les morceaux qui en reſtent à coté du grand [2]

  1. On rapporte le nom de Ciſterne à la Foſſe de Néron comme ſi un Canal & une Ciſterne n’étoient qu’une même choſe. Ce Bourg est certainement moderne, & on ne pourroit le croire antique qu’en le ſuppoſant formé du lieu de Trois Tavernes dont on trouve un Évêque & qui n’en étoit qu’à deux milles.
  2. trs Tabernas Cic. ad Attic. lib. II. ep. 8.