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ſépulchres. On y voïoit nommément ceux des Calatin, des Scipion, des Servilius, & des Metellus comme on l’apprend de Cicéron[1]. Ils ſubſistent encore dans leurs ruines, quoiqu’on ne puiſſe aſſigner avec certitude que celui de Metellus, qui reſte quaſi entier & qui conſerve ſon Inſcription. Les batimens d’accroiſſement reſpeterent avec réligion leurs places, de manière qu’on eſt obligé de dire qu’ils s’allignerent aſſes loin de la Voie. Il paroit de plus que les nouveaux Citoïens n’eurent d’ardeur qu’à placer leurs logis ſur la Voïe publique, & qu’ils laiſſserent vuides beaucoup d’eſpaces intermédiaires, comme on en voit une preuve par la Vallée d’Égérie, qu’on rencontroit pour ſi peu qu’on ſe détournât à gauche vers la Hn du II. Mille. Le nom de Vallée que portoit le lieu, montre qu’il n’avoit d’autres batimens, que celui dont Juvénal se plaignoit, qu’on eut profané la Fontaine Égérie tranſformée en une ſorte de Temple qui ſe

  1. Egressus portâ Capena cum Calatini, Scipionum, Metellorum ſepulchra vides. Cicer. lib. II. Tusculan. L’inſcription qui reſte à celui des Metellus eſt : Ceciliæ Metellus Craſſi.