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ves, compte celle d’avoir été décrite par lui. Cette voïe devient en conſéquence un point naturel de ma Matière à double titre, & parceque j’ai du la parcourir pour en éclaircir un des points principaux, & parceque non ſeulement elle fut tres-ſouvent parcourue par Horace notamment lorſqu’il ſe rendoit dans ſa Patrie, lorſqu’il alloit à Tarente ſur ſon Mulet écourté, & lorſqu’il fit ce voiage de Brindes que décrit uns de ſeès Satires, mais qu’il en a donné une notice qui mérite le plus d’être connue, par cette deſcription même. En conſéquence nous laiſſerons quelque tems la Fontaine de Blanduſie, pour nous occuper de la voie Appiènne ſur laquelle elle ſe trouve. Ce point a été traité exprofeſſo par M. L’abbe Pratilli Chanoine de Capoue. Mais quoique cet auteur Italien eut ce qu’il falloit pour manier des ſujets graves ; le ſiſtème qu’il prit de s’en rapporter aux relations de chaque lieu qu’il tacha de ſe procurer, rendit ſon ouvrage nécéſſairement imparfait. L’attention propre d’un homme le plus intelligent ne ſuffit pas toujours pour bien juger des choſes. Quelle exactitude peut-on eſperer des rapports faits par des perſonnes ordinairement incapables d’aprécier les