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duſie avoit été une Fontaine non de la Campagne d’Horace, mais de ſa Patrie. Il ne fut plus queſtion que d’examiner ſi tout le reſte combinoit avec ce jugement. Je commençai par les informations que je fis prendre ſur les lieux touchant les principaux points relatifs à mon ſujet ; mais tout ce qu’elles me produiſirent de clair, c’eſt que l’Égliſe de SS. Gervais & Protais, étoit d’un lieu à ſix milles de Vénoſe, appellé Palazzo par le diſcours commun, mais dont le vrai nom étoit des deux Saints, ce qui faiſoit que les ſeigneurs du lieu qui a titre de Principauté ne ſe qualifiaient que de Princes de S. Gervais. Ce lieu ſe trouvoit à plus de deux cens milles de Rome. Cet éloignement ne m’empêcha de prendre la réſolution de m’y rendre, pour y prendre par moi-même les eclairciſſemens précis, dont j’avois beſoin.


CXVIII. Idée abrégée de la voie Appiènne.

J’entrepris d’autant plus volontiers cette expédition, que je vis, que par rapport à Horace même, elle ne ſe borneroit pas au point qui me la faiſoit entreprendre ; qu’elle ne me fairoit pas connoitre ſeulement la Patrie de mon Héros, mais qu’elle m’y conduiroit par la célèbre voïe Appienne, qui parmi toutes ſes prérogati-