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le Bois qu’il fut autre-fois, ſoit que la la nature du terrein ſoit de redevenir facilement ce qu’il avoit été anciennement.


CXV. Et troiſièmement celui de la Fontaine : importance de ce caractère par les points dont il fournit la matière & l’occaſion.

L’objet qui ſuit les deux que je viens d’expoſer n’a de commun avec eux, que de tenir également à l’habitation. Mais reſte la qualité ètant d’être un effet de la Nature, il forme un caractère fixe & permanent. Il ſembleroit devoir être par là le plus aiſé à indiquer. Mais la vérité eſt qu’il a été ſi difficile à bien établir, que c’eſt à lui ſurtout qu’on doit attribuer que mon ouvrage ait été cinq ans à ſe finir. D’après ce que j’ai touché plus d’une part, on ſent que c’eſt de la fameuſe Fontaine de la M. de C. d’Horace dont il eſt queſtion.


CXVI. Ce caractère de la M. de Camp. d’Horace n’eſt pas la Fontaine de Blanduſie.

Si ce point ſi viſible par lui-même a produit tant de difficulté, c’eſt qu’Horace parle de Fontaines en deux textes, dans l’un, où il nomme une Fontaine qu’il qualifie de Voiſine de ſa maiſon, qui ne peut ne pas en être un caractère, & en l’autre qui eſt une ode entière, où il chante une Fontaine qu’il nomme de Blanduſie ; & que les Interpretes du Poëte, ainſi que les Antiquaires d’après eux, ont cru que dans tous les deux, il n’y eſt queſtion que d’une ſeule & uni-