Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 3.djvu/349

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

meurtrier. La ſeule préſence des habitans oteroit la cauſe que le mauvais air trouve dans des Eaux qui ne ſont ſouvent croupiſſantes que par le défaut de mains qui lèvent les obſtacles quelque fois legers que trouve leur cours. Elle ne laiſſerait pas certainement ſubſister cette croûte d’Herbes renverſées par leur hauteur & par leur abondance, & empêchées de ſe pourrir entièrement & de ſe conſumer, par la racine dont elles tiennent à une Terre vigoureuſe. Les courſes par les champs en ſont rendues tres-dangereuſes par les ſerpens & autres reptiles venimeux qu’elles engendrent.

Ces moiens ne ſont que le petit nombre de ceux qu’apporte avec ſoi la population. Mais ils ſuffiſent pour montrer, que le réméde dont l’expérience aprend qu’elle eſt à l’intempérie, ſe conçoit.

Ce réméde ſi ſur, ne ſerait pas du reſte ſi peu aiſé à appliquer qu’on pourrait ſe le figurer. Les ſituations qu’on pouroit choiſir ſont indiquées ſouvent par les ruines des édifices qui les occupèrent heureuſement jadis. Outre qu’il en couteroit moins peut-être pour les relever en forme de petits bourgs ruſtiques, que pour