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lui eſt oppoſée[1]. Le Mont & les Champs Vaticans par-là demeurèrent vuides. Par là même ſans doute ils méritèrent l’idée qu’un texte de Tacite que nous avons rapporté plus haut, nous aprend que l’antiquité en avoit, comme du lieu de l’air le plus infect. Le reſpect pour les vénérables reſtes du Prince des Apôtres qui y repoſent, aiant engagé au contraire les derniers tems, à y élever d’abord une Baſilique devenue depuis un prodige, enſuite la demeure des ſucceſſeurs du Saint qui y est honoré, & enfin le gros Faubourg appellé la Cité-Léonine de Léon IV. ſon auteur, par ce ſeul changement d’air eſt devenu aussitôt ſemblable à celui des autres quartiers. C’eſt là non ſeulement qu’habite un grand peuple ſans danger, mais que ſe guériſſent les Malades qui y ont l’hopital. Rien de plus manifeſte par conſéquent que ce que j’ai avancé, qu’un réméde infallible de mauvais air c’eſt la population ; que le respirer ſeulement c’eſt le purifier.

  1. Caſu… fermo a Capitone de Urbe augenda a Ponte Milvio Tiberim duci ſecundum Montes Vaticanos Campum Martium coædilicari. Cic. ad Attic. lib. XIII. ep. 33.