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apris qu'avec ſurpriſe par hazard d'après des récits qui ſuppoſoient les dates fort reculées, certains âges que le ſexe ne dévoile pas directement. J'ai dit qu'on atteint le plus heureuſement à Rome des termes ſi avancés. Depuis douze ans que je ſuis dans cette Ville je n'y ai obſervé qu'une de ces influences dont j'ai vu peu d'années exemptes en France ; encore ne fut-elle fatale qu'aux enfans étant de petite Vérole. Des maladies ordinaires je n'y ai vu que la phtiſie qui y ſoit un peu fréquente. Mais cela ne vient peut-être que de ce que les uns ſe l’occaſionnent par des rémédes les plus capables de la donner à ceux qui ſe mettent dans le cas de les réitérer ſouvent, & que les autres la prennent par la contagion dont elle eſt plus particulièrement dans l'air de Rome. Les gens qui obſervent à la maniére des faiſeurs de Voiages, ne manquent pas de dire ici que la Santé des Romains eſt un effet de la ſobriété & de la régle qu'on obſerve à Rome. Mais moi qui ai fait mes obſervations un peu plus à l’aiſe, je puis dire au contraire, que cette ſanté y eſt d'autant plus merveilleuſe qu'elle y triomphe de tout ce qui eſt le plus capable de lui préjudicier. Le Peuple y eſt beaucoup moins