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à-peu-près ſemblables font l’excellence de la Campanie, & de l’autre, elle a rendu les vices, dont ils peuvent être, ſi aiſés à corriger qu'on peut dire, qu’elle a placé tous les moïens d’habiter ſans danger la Campagne ſuſpecte dans la ſeule habitation. Elle a pourvu pour ainſi dire à ce que le mauvais air ſoit obligé de fuir à la préſence ſeule de ceux qui doivent le reſpirer.

C’eſt ce qui me ſemble devoir paroitre ſenſible d’après deux faits. Le premier eſt que tout ce qui eſt habité eſt d’un air qu’on ne peut pas traiter de malſain, & le ſecond que l’intempérie s’est manifeſtée de tout tems dans les lieux en proportion de leur déſertion, ou de leur population ; enſorte que les endroits réputés les plus dangereux maintenant qu’ils ſont déſerts, ne l’étoient pas anciennement qu’ils etoient habités, & qu’au contraire ceux qui étoient les plus décriés auprès de l’Antiquité qui les avoit laiſſés vuides, ont perdu toute leur mauvaiſe réputation dans nos tems, qui ont pu les remplir. Il n’eſt pas beſoin de dire la démonſtration du ſentiment que j’expoſe qui doit réſulter de la vérité de ces deux faits.

Le premier ne pourroit paroitre que